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Glossaire

Lexique de la Résistance


Anschluss : mot allemand signifiant " rattachement ", il s'agit de l'invasion de l'Autriche par l'Allemagne nazie le 12 mars 1938.

Armistice : Face à la débâcle et à la défaite de l'armée française, le Maréchal Pétain, récemment nommé président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud, demande à l'Allemagne la signature d'un armistice. Celui-ci est signé le 22 juin 1940 à Rethondes (où fut signé celui de 1918). Hitler, tout en permettant la survivance d'un Etat en France, pour empêcher la formation à l'étranger d'un gouvernement qui continuerait la lutte, impose à la France des clauses draconiennes. L'armée française est désarmée, la France doit entretenir les troupes allemandes basées sur son territoire, une ligne de démarcation sépare la France en deux zones, l'Alsace et la Moselle sont annexées, enfin les prisonniers de guerre sont maintenus en captivité.

Bureau Central de Renseignement et d'Action (BCRA) : Créé en juillet 1940 par le général de Gaulle et confié au capitaine André Dewavrin, alias colonel Passy, initialement dénommé Bureau Central de renseignement et d'Action militaire (BCRAM), le BCRA est un service de renseignement de la France libre qui a organisé d'importants réseaux dans la France occupée : les réseaux " Brutus ", la " Confrérie Notre-Dame " (CND), " Manipule " sont parmi les plus connus.

Comité Départemental de la Libération (CDL) : Présents dans chaque département, mis en place clandestinement avant la Libération par Francis-Louis Closon, les CDL ont pour rôle d'encadrer la prise de pouvoir, l'épuration et la transition de la période de la Libération afin de permettre un retour rapide à la légalité républicaine. Ces CDL doivent représenter toutes les tendances politiques de la Résistance, afin d'établir un équilibre entre les mouvements de Résistance et les partis politiques traditionnels. Des comités locaux de Libération (CLL) ont également été créés.

Comité français de Libération nationale (CFLN) : organisme créé le 3 juin 1943, reconnu par les Alliés comme représentant l'ensemble des Français qui combattent contre l'Allemagne. Il a au départ une double direction, l'une militaire par le général Giraud, l'autre plus politique par le général de Gaulle. EN juin 1944 il se transforme en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).

Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) : Confédération de syndicats créée en 1921 , par des militants anarcho-syndicalistes et communistes, par scission de la C.G.T. (Confédération Générale du Travail). L'influence communiste y domine largement à partir de la fin des années 20. La C.G.T.U. fusionne avec la C.G.T. en 1936.

Conseil National de la Résistance (CNR) :

Créé le 27 mai 1943 le CNR entérine l'unification de la Résistance intérieure en rassemblant à la fois les principaux mouvements de Résistance (" Combat ", " Franc-Tireur ", " Libération Sud ", " Libération Nord ", le " Front national ", " Ceux de la Résistance ", " Ceux de la Libération " et l'Organisation civile et militaire) et les grandes tendances politiques d'avant-guerre de gauche et de droite, ainsi que deux confédérations syndicales (la CGT et la CFTC). D'abord présidé par Jean Moulin puis, après l'arrestation de ce dernier en juin 1943, par Georges Bidault, les différentes composantes du CNR élaborent un Programme d'Action de la Résistance (15 mars 1944) qui adopte " un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste. ". 

Forces françaises de l'intérieur (FFI) : Le 1er juin 1944 le CFLN (voir définition) regroupe les diverses formations militaires de la Résistance (Armée Secrète, groupes francs, Francs-Tireurs et Partisans, etc.) en créant les Forces françaises de l'Intérieur. Le général Koenig, nommé par les Alliés, en dirige l'état-major à Londres. Après le débarquement du 6 juin 1944, les FFI apportent, par leur connaissance du territoire, une aide précieuse aux soldats alliés dans leur progression pour le libérer. En septembre 1944 les FFI sont intégrées dans l'armée régulière.

Forces françaises libres (FFL) : formées par de Gaulle au cours de l'été 1940, les FFL regroupent d'abord des unités rapatriées de Dunkerque, de Narvik et de l'armée du Levant, rejointes par quelques soldats et civils (tels les pêcheurs de l'île de Sein) de métropole qui ont réussi à parvenir jusqu'en Angleterre. Les FFL possèdent également une marine, les Forces navales françaises libres (FNFL) et une aviation, les Forces aériennes françaises libres (FAFL), et sont placées sous commandement britannique. Rassemblant à la fin de 1943 environ 70000 hommes, les FFL se sont illustrées sur différents théâtres d'opérations, en Afrique (la 1ère brigade française libre à la bataille de Bir Hakeim en Libye, les unités du général Leclerc à Koufra au Tchad) et en Europe (2ème Division blindée du général Leclerc).

Francs-tireurs et partisans français (FTPF) : Créés en 1942 par le Parti communiste français les FTPF regroupent des organisations paramilitaires (organisations spéciales, Jeunesses communistes, MOI), et sont placés sous la direction du " Front national " et d'un comité militaire dont Charles Tillon est le commandant en chef. Très structurés, les FTP sont partisans de la guérilla urbaine et de l'action immédiate. En 1944 les FTP, tout en conservant leur autonomie, sont regroupés au sein des FFI.


Sources et bibliographie du glossaire

• MURACCIOLE (Jean-François), Histoire de la Résistance en France, Paris, PUF ("Que sais-je ?"), 1993, 128 pages.
• DURAND (Yves), La France dans la Deuxième Guerre mondiale. 1939-1945, Paris, Armand Colin ("Cursus"), 2001, 192 pages.
• COINTET (Jean-Paul et Michèle) [s. d.], Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation, Paris, Tallandier, 2000, 732 pages.
• AZEMA (Jean-Pierre) et BEDARIDA (François), 1938-1948. les années de tourmente de Munich à Prague. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1995, 1137 pages.
• AZEMA (Jean-Pierre), De Munich à la Libération. 1938-1944, Paris, Le Seuil (collection "Points-Histoire"), 1979, 412 pages.
• LABORIE (Pierre), Les Français sous Vichy et sous l'Occupation, Toulouse, Editions Milan, 2003.