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Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale
Organisé par le Centre de Recherche Bretonne et Celtique ( CRBC) de l'Université de Bretagne Occidentale
Du 15/11/2001 au 17/11/2001 à Brest

Actes parus sous le titre: BOUGEARD (Christian) [s. d.], Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Université de Bretagne occidentale, 2002, 406 pages.

Vous pouvez commander les actes de ce colloque  en écrivant au secrétariat du CRBC (25 euros, franco de port) :

Centre de Recherche Bretonne et Celtique
20, rue Duquesne
BP 814
29285 BREST Cedex
Tél : 02 98 01 63 31
Fax : 02 98 01 63 93
E-mail : crbc@univ-brest.fr

Compte-rendu

Introduction

Depuis la série des six colloques " La Résistance et les Français " (1) qui avaient ouvert un chantier impressionnant de questionnements, de réflexions neuves et d'efforts de conceptualisation, en étudiant le phénomène de la Résistance sous l'angle de ses multiples dimensions, sociale, politique, culturelle, sociologique et mémorielle, seuls un ouvrage collectif (2) et un colloque portant sur " L'Occupation, l'Etat français et les entreprises " (3) avaient assuré la continuité des recherches engagées.

Organisé par le Centre de Recherche Bretonne et Celtique (CRBC) de l'Université de Bretagne Occidentale (UBO) et par Christian Bougeard, Professeur d'Histoire contemporaine à l'UBO (4), le colloque international " Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale " qui s'est tenu les 15, 16 et 17 novembre derniers à la Faculté des Lettres et Sciences Sociales Victor-Segalen de Brest, s'inscrit pleinement dans cette continuité. Tout en consolidant, et en affinant parfois les travaux précédents, ce colloque - qui, précisons-le d'emblée, n'était pas spécifiquement consacré à la " mémoire " de la Collaboration en Bretagne... - a aussi introduit des problématiques nouvelles, engageant la recherche dans des directions encore peu explorées.

Parmi les communications et les monographies régionales exposées au cours de ces trois journées, nous avons retenu trois grands thèmes qui, nous semble-t-il, se sont progressivement affirmés :

- un bilan apaisé et sans tabous de l'histoire de la Bretagne et des Bretons pendant la Seconde Guerre mondiale,

- des études comparatives sur les rapports entre les identités régionales et les formes d'engagement dans la Résistance,

- enfin, émergente, une réflexion historienne sur la notion d'"identité (s)".

 

La Bretagne et les Bretons pendant la Seconde Guerre mondiale : un bilan.

Le colloque de Brest a tout d'abord permis de faire l'état des connaissances accumulées depuis plus d'un demi-siècle sur l'histoire de la Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale, en établissant un bilan historiographique des études et des travaux qui lui ont été consacrés. Ainsi une bonne partie des communications se sont efforcées de mieux comprendre la diversité des comportements des Bretons confrontés, comme le reste de la population française, à l'Occupation allemande.

Rappelant les études entreprises dès la fin de la guerre par le Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, études prolongées puis progressivement renouvelées par les universitaires liés à l'Institut d'Histoire du Temps présent, Christian Bougeard (5) a retracé les grandes tendances et les particularités des attitudes des Bretons pendant les quatre années de l'Occupation. Confrontée à l'ennemi allemand, l'opinion bretonne en a immédiatement rejeté la présence, affirmant rapidement son attachement à l'Angleterre voisine et au gaullisme naissant. C'est là une particularité que partagent les autres régions françaises de la zone occupée. De fait le sort de la Bretagne ne se distingue guère du reste de la zone Nord et, après 1942, de l'ensemble du territoire français ; la Bretagne n'a été épargnée ni par la présence allemande, ni par la Révolution nationale. En conséquence les comportements des Bretons ont été semblables dans leur complexité à ceux du reste de la population française.

Jacqueline Sainclivier (6) parvient à des conclusions proches de celles de Christian Bougeard lorsqu'elle analyse le développement de la Résistance bretonne. En Bretagne, comme presque partout en zone occupée, la Résistance s'enracine dans une région où s'expriment de forts sentiments d'hostilité aux Allemands, sentiments exacerbés dans les villes côtières, où la densité de l'occupation est d'autant plus forte. Ici encore, s'il existe une spécificité bretonne, elle réside dans une situation géographique et stratégique singulière. De même si la Bretagne, région essentiellement rurale, a eu une Résistance principalement citadine, c'est parce que les villes bretonnes ont offert les structures et les fonctionnalités indispensables à son développement. Les travaux d'historiens sur la Résistance en Bretagne montrent qu'elle appartient dans ses activités, dans ses formes d'actions, dans ses priorités, à travers ses mouvements et ses réseaux, à l'ensemble de la Résistance française.

Située à l'échelle du pays, dans le contexte de l'Occupation allemande, du gouvernement de Vichy et de la collaboration d'Etat, l'histoire de la Bretagne et des Bretons pendant les années noires ne révèle guère de spécificités remarquables.

A une plus grande échelle, un colloque consacré à " la Bretagne et aux identités régionales " se devait de faire le point sur l'histoire du mouvement breton pendant la Seconde Guerre mondiale. Les monographies consacrées au mouvement breton ont bien montré les nombreuses difficultés à mener, jusque dans les années 1970, une écriture sereine de son histoire, tant elle s'est heurtée à une mémoire - à des usages de cette mémoire - plus ou moins instrumentalisée, nourrie de fantasmes divers et d'incompréhensions multiples, incapable d'assumer le passé (7).

Aussi Michel Denis (8) a-t-il rendu compte avec nuances de la nature, de l'idéologie et de l'évolution du mouvement breton pendant la guerre, ainsi que des attitudes et des engagements de ses militants. Définissant le mouvement breton comme " l'ensemble du mouvement social qui refuse l'assimilation pure et simple à la France ", il a d'abord décrit ses grandes tendances à la veille de l'Occupation, partagées entre régionalisme, fédéralisme et séparatisme. Pour l'essentiel ces courants, même divisés, restent insensibles voire franchement hostiles aux valeurs démocratiques. Parmi ceux-ci, seul le courant ouvertement séparatiste du PNB demeure organisé ; dissous en 1939, il se reconstitue rapidement à l'automne 1940 et devient le parti politique le plus actif en Bretagne sous l'Occupation. Ce courant nationaliste, dont l'idéologie anti-démocratique est très complaisante à l'égard de la xénophobie et de l'antisémitisme, influencé par les celtisants allemands, s'apparente à tous les fascismes européens. Pendant la guerre l'activisme du PNB a complètement dominé les autres tendances du mouvement breton, qui dès lors s'en est trouvé discrédité. Pour sa part Lionel Boissou (9) a montré les liens étroits entretenus bien avant la guerre, depuis la fin des années vingt, par des dirigeants autonomistes bretons (tel Célestin Lainé) avec les services de renseignements militaires de l'Abwehr. Après la défaite de 1940, écartant la question de l'autonomie de la Bretagne, les Allemands ont utilisé ces agents autonomistes dans des opérations militaires ou des actions de répression contre les résistants.

Quant aux engagements dans la Résistance de quelques militants régionalistes ou fédéralistes opposés au PNB, ils ont répondu avant tout à des choix individuels, sans véritables intentions autonomistes. Pour Jean-Jacques Monnier (10) les motivations de ces militants bretons entrés en résistance relèvent de facteurs multiples ; pour certains la participation avant guerre à des mouvements autonomistes ou fédéralistes minoritaires, tels le Parti Autonomiste Breton (PAB) ou la Ligue fédéraliste de Bretagne, dont l'antifascisme et la critique de l'extrême-droite étaient avérés, a favorisé un engagement résistant. Pour d'autres, tel ce groupe " Liberté " de Saint Nazaire, formé de jeunes militants issus du PNB, l'anglophilie a été déterminante. Le groupe " Liberté " a participé, sous le nom de " Bataillon de la Poche ", à la libération de la poche de Saint Nazaire en mai 1945. D'autres enfin se sont engagés dans la Résistance à titre personnel, puis ont renoué avec le militantisme breton après la Libération.

Les militants bretons ont conservé de la Libération une image profondément marquée par la perception qu'ils ont eue de l'épuration. Luc Capdevila (11) revient sur la réalité de l'épuration du mouvement breton et s'interroge sur ses enjeux et sur les " conflits de mémoire " qu'elle a suscités : comment les autorités de la Libération percevaient-elles alors ce mouvement ? A quel titre le mouvement breton a-t-il été épuré ? Quelle perception ses militants en ont-il eu ? Aux lendemains de l'Occupation, les pouvoirs publics et la population bretonne ont d'abord cédé à une " mémoire-panique ", surestimant les dangers (insurrections) du PNB. Toutefois, c'est avant tout comme collaborateurs que les membres du PNB ont été réprimés ; du reste tous n'ont pas été inquiétés, environ 15 à 16 % des membres du PNB ont été traduits devant les tribunaux, rares sont les sympathisants à avoir été jugés. Ce qui fait de l'épuration un épiphénomène dont la réalité est très éloignée de l'image mythique d'une répression massive, entretenue par la mémoire traumatisée des nationalistes bretons.

De même, du côté des résistants et de la mémoire collective nantaise, les enjeux de mémoire autour de la célébration des otages fusillés de Nantes et de Châteaubriant, ont été très conflictuels, et ce dès 1941. Didier Guyvarc'h (12) a reconstitué la chronologie des usages politiques et partisans de la mémoire nantaise ; le 23 octobre 1941 le général de Gaulle a été le premier à commémorer l'exécution des otages. Un an plus tard est célébré le premier anniversaire, sous le terme générique des " cinquante otages de Châteaubriant ". Entre 1944 et 1947 deux mémoires se sont affirmées : une mémoire rassembleuse initiée par de Gaulle, et une mémoire communiste. Avec la rupture internationale de 1947 s'installe une " Guerre froide des mémoires " ; chaque année deux cérémonies sont organisées, l'une officielle à Nantes, l'autre communiste à Châteaubriant. Dans les années 1960, avec la détente internationale et l'Union de la gauche, les deux mémoires se rapprochent, à tel point qu'en 1981 les commémorations fusionnent !

Pour comprendre les spécificités et le poids des particularismes dans les engagements et dans les enjeux de mémoire, les historiens ont complété ces sortes de " jeux d'échelles " - replacer la Bretagne dans le contexte français, le mouvement breton dans son contexte régional - par une approche comparative des phénomènes identitaires et de leur expression pendant la Seconde Guerre mondiale. Volontairement, nous n'avons retenu de ces travaux uniquement ceux consacrés à la Résistance, même s'il est vrai que la question du rapport de l'identité aux engagements se pose aussi pour les engagements non-résistants...

 

Regards croisés sur les identités régionales et les engagements dans la Résistance.

Les approches comparées des identités régionales autres que celle de la Bretagne ont apporté des réponses intéressantes et nuancées à la problématique suivante. En quoi une identité régionale spécifique ou minoritaire porte-t-elle (ou pas) à l'engagement dans la Résistance ? Qu'apporte la Résistance à l'expression des identités régionales : découverte, affirmation, effacement ou construction de nouvelles identités ?

Pour Hélène Chaubin (13) la Corse, confrontée depuis les années 1930 à une crise identitaire, voit s'affronter jusqu'à sa libération en 1943 trois identités qui ne sont pas systématiquement antagonistes : une identité nationale française, une identité régionale corse et une identité proposée par l'Italie fasciste. Entre ces trois identités, les résistants corses se sont nettement engagés contre la présence italienne en affichant clairement leur attachement à la France. Pour eux les identités corse et française ne sont absolument pas incompatibles ; en Corse, la Résistance et l'issue de la guerre ont résolu le problème identitaire.

Jean-Marie Guillon (14) analyse autrement les relations entre les résistants et l'identité régionale en Provence. Mythifié par le régime de Vichy, qui voyait dans la figure du poète Frédéric Mistral et dans le Félibrige l'expression d'une Provence imaginaire, le régionalisme provençal a-t-il eu sa place dans l'imaginaire et dans les priorités des résistants ? D'une manière générale, les mouvements de Résistance en Provence n'ont pas revendiqué une identité régionale particulière ; par contre on peut parler à la fois d'une redécouverte et d'une réactivation de cette identité. De fait la Provence correspond pour les résistants à une réalité géographique (la région R2) et certains résistants (Vincent Auriol, par exemple) ont cherché à réhabiliter l'entité régionale à la Libération. Par ailleurs il y eut également une utilisation du passé régional et de l'identité provençale par les résistants communistes, qui rédigent et diffusent deux journaux clandestins en provençal (15). Enfin l'attachement de la Résistance provençale à une culture républicaine s'est greffé sur des traditions politiques qui ont longtemps vu s'affronter une " Provence blanche " apolitique à une " Provence rouge " attachée à la démocratie.

On retrouve dans l'Italie résistante de Gianni Perona (16) une même forme de réactivation d'entités régionales et géographiques ; brimées par le régime de Mussolini, de vieilles régions historiques, telles l'Emilie ou la Romagne, ou encore les régions frontalières alpines, ont connu une véritable renaissance en 1943, autant par la présence du front militaire que par l'action des " partisans " italiens. Ainsi une partie d'entre eux ont pu renouer avec d'anciennes activités de contrebande utilisant les passages frontaliers pour leurs filières d'évasions. Ces survivances de vieilles traditions locales de contournement ou de contestation ne sont pas sans rappeler les études à caractère anthropologique menées par H. R. Kedward sur les relations entre les traditions paysannes du sud de la France et le développement des maquis (17).

De ce point de vue, on peut aussi s'interroger sur les sources et les raisons de l'engagement dans la Résistance d'une bonne partie des protestants bretons. Jean-Yves Carluer (18) a décrit, avec des nuances et des exceptions, une minorité protestante bretonne précocement engagée dans des mouvements de résistance, que ce soit par anglophilie ou par fidélité à la culture républicaine. A cet égard il a qualifié l'attitude des protestants de Bretagne de " réflexe " ; peut-être faudrait-il s'interroger sur la nature de ce " réflexe ". S'agit-il du même " réflexe " identitaire que celui qui a conduit les protestants cévenols à participer très tôt au sauvetage et à la protection des minorités persécutées (Juifs, réfractaires ou résistants) (19) ? Y eut-il une spécificité du protestantisme breton ?

Si certains engagements résistants révèlent parfois des survivances identitaires enfouies, François Marcot (20) a bien montré, par l'étude du vocabulaire employé dans les tracts clandestins francs-comtois, que la revendication d'une identité particulière obéit aussi à des logiques très précises de relation à la population, et que cette revendication évolue dans le temps. Pour les résistants de Franche-Comté l'affirmation du sentiment d'appartenance à une identité comtoise, à travers la victimisation, l'héroïsation ou la glorification de résistants et de figures historiques franc-comtoises - tel Victor Hugo -, incarne avant tout l'attachement à la grande patrie, la France. Les deux identités, franc-comtoise et nationale, ne se contredisent pas, l'invocation de l'une suscitant l'évocation de l'autre, elles se fondent dans un même patriotisme. Pour en comprendre le sens il est indispensable de contextualiser cette revendication d'identité ; de fait l'affirmation de l'identité comtoise se double de revendications multiples d'identités, nationale, sociale et résistante, selon l'origine politique des résistants, ou selon leurs priorités. La revendication d'identité peut être également fonctionnelle. Ainsi ces identités " emboîtées " ne sont pas toutes revendiquées et utilisées au même moment. Pour les résistants communistes, par exemple, la référence à l'identité franc-comtoise, parfois fortement départementalisée, vient après la référence à l'identité française. Elle devient ensuite plus fréquente à partir de 1943, au moment où il faut gagner l'adhésion de la population locale. Quant à l'identité résistante elle-même, les résistants francs-comtois n'en ont pas immédiatement conscience, et ce sont surtout les résistants appartenant à des mouvements qui la revendiquent. Ceux-ci construisent dès lors, à partir de 1943, une entité " Résistance " qui s'impose à la population et qu'ils incarnent. Pour François Marcot la " conscience d'une identité résistante vient après les actions résistantes ".

Des identités multiples et emboîtées.

Au terme de ce cheminement quelque peu subjectif parmi les communications qui ont étudié les rapports entre la Résistance et les identités régionales, une tentative de définition de la notion d'identité, saisie à travers sa relation à l'engagement résistant, peut être modestement esquissée. Les identités se définissent selon de multiples critères mêlés.

Comme l'a si bien souligné Chantal Kesteloot (21), en analysant la crise identitaire à laquelle est confrontée la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale, les identités se construisent en relation étroite d'opposition ou de reconnaissance avec un autre. Les Wallons, par exemple, sont partagés entre une identité française dans laquelle ils se reconnaissent et une identité flamande qu'ils rejettent parfois.
Par ailleurs, les identités ont un passé, une mémoire et l'expression, l'utilisation ou la revendication d'une identité répond souvent à la problématique du " choix du passé", selon l'expression chère à Jean-Marie Guillon.
Les identités - et leurs usages - sont mouvantes et possèdent leur propre chronologie : François Marcot pour les résistants francs-comtois et José Gotovitch (22) pour la Résistance belge, ont décrit des repères identitaires changeants et souvent instrumentalisés, s'adaptant selon le contexte. Ainsi la Résistance belge a-t-elle gommée les identités linguistiques flamande et wallonne pour n'affirmer qu'une identité belge.
Les identités s'inscrivent également dans un espace géographique (la Bretagne, la Provence, la Franche-Comté, les vieilles régions italiennes), à l'intérieur duquel perdurent des traditions diverses et des cultures de contestation, que la Résistance ranime.
Enfin les résistants ne revendiquent que rarement une seule identité ; selon leurs priorités, la période, le contexte géographique, la relation qu'ils entretiennent avec la population, et bien d'autres facteurs, ils se référent à de multiples identités, qui se superposent, s'emboîtent et se hiérarchisent entre elles.

Il nous semble que l'un des apports les plus important du colloque de Brest est d'avoir initié une réflexion novatrice sur les expressions et les usages des identités régionales. Il a surtout prouvé que l'on peut difficilement isoler ces identités régionales d'autres repères identitaires, et qu'une mise en perspective et une comparaison apportent beaucoup à leur compréhension.

Cécile Vast

NOTES
1. Organisés successivement de 1993 à 1997 dans les villes de : Toulouse (Jean-Marie Guillon et Pierre Laborie), Rennes (Jacqueline Sainclivier et Christian Bougeard), Bruxelles (José Gotovitch et Robert Frank), Besançon (Janine Ponty, Marcel Vigreux, François Marcot et Serge Wolikow), Cachan (Laurent Douzou, Denis Peschanski, Robert Frank, Henri Rousso et Dominique Veillon) et Aix-en-Provence (Jean-Marie Guillon et Robert Mencherini). Pour plus de précisions sur ces six colloques, nous renvoyons à la lecture des Cahiers de l'IHTP n° 37 (décembre 1997) : " La Résistance et les Français. Nouvelles approches ", ainsi qu'à celle de l'article de François Marcot, " Après six colloques sur la "La Résistance et les Français", in 19-20. Bulletin du Centre d'Histoire contemporaine n°2, Besançon, 1998, pp. 9-42.
2. cf. PROST (Antoine) [dir.], La Résistance, une histoire sociale, Paris, Ed. de l'Atelier, 1997.
3. cf. DARD (Olivier), DAUMAS (Jean-Claude) et MARCOT (François) [dir.], L'Occupation, l'État français et les entreprises, Actes du colloque de Besançon, mars 1999, Association pour le développement de l'histoire économique (ADHE), 2000, 487 pages.
4. Aidé par un comité scientifique composé de José Gotovitch, Directeur du Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines (CEGES) de Bruxelles, Gianni Perona, Professeur à l'Université de Turin, Fañch Roudaut, Directeur du CRBC, Jacqueline Sainclivier, Professeur d'Histoire contemporaine à l'Université de Rennes 2 et Yvon Tranvouez, Professeur à l'UBO.
5. " La Bretagne et les Bretons face à l'Occupation ".
6. " Les Bretons et la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ".
7. Au moment des débats, les quelques réactions de militants bretons ou d'acteurs de la période ont prouvé que cette mémoire domine encore et que pour certains l'histoire ne passe toujours pas...
8. " Le mouvement breton pendant la guerre : un bilan ".
9. " L'Allemagne et le nationalisme breton ".
10. " Des militants bretons dans la Résistance ".
11. " Le mouvement breton face à l'épuration ".
12. " Les cinquante otages dans la mémoire nantaise ".
13. " La Corse des années 1930 à la Seconde Guerre mondiale : la passion de l'identité ".
14. " Résistance et identité régionale en Provence ".
15. Stratégie communiste de relation à la population qui ne concerne pas seulement la Provence, comme l'ont rappelé au cours de ce colloque Jean-Marie Guillon, François Marcot et José Gotovitch.
16. " Régions de la Résistance et régions historiques en Italie ".
17. cf. KEDWARD (H. R.), À la recherche du Maquis. La Résistance dans la France du Sud. 1942-1944, Paris, Editions du Cerf, 1999, 472 pages.
18. " Les protestants bretons pendant la Seconde Guerre mondiale : une minorité engagée ? "
19. " Réflexe " qu'ont si bien analysé Philippe Joutard et Pierre Laborie. Cf. JOUTARD (Philippe) [dir.], Cévennes, terre de refuge 1940-1944, textes et documents rassemblés par Philippe Joutard, Jacques Poujol et Patrick Cabanel, Montpelier, Presses du Languedoc, 1987, 358 pages. JOUTARD (Philippe), La légende des Camisards : une sensibilité au passé, Paris, Gallimard, 1977, 439 pages et LABORIE (Pierre), " L'opinion protestante (1940-1944) " in Les Français des années troubles, Paris, Desclée de Brouwer, 2001, pp. 183-213.
20. " A la recherche des repères identitaires des résistants de Franche-Comté ".
21. " Belgique, Wallonie, France : les identités déchirées ".
22. " Belgique, des mauvais Belges aux bons patriotes. "

 


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