
collection Yves Perronnet

"Les cheminots dans la Résistance"
Lieu : exposition itinérante
Date : circule depuis novembre 2005
L'exposition a déjà été présentée à Paris (Mémorial Leclerc-Musée Jean Moulin), Mulhouse (Cité du Train), Bordeaux (Centre Jean Moulin), Saint-Pierre-des-Corps (bibliothèque municipale), Chalons-en-Champagne (mairie), Tergniers (musée de la Résistance et de la Déportation), Brive (centre Edmond Michelet).
CONTACT (pour connaître les conditions de prêt de l'exposition):
Bruno Leroux, directeur historique de la Fondation
PRESENTATION
Cette exposition est le fruit d'une convention entre la Fondation de la Résistance et la Société Nationale des Chemins de Fer Français, et d'une coopération avec l'Association pour l'Histoire des Chemins de Fer en France et le Mémorial Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin (Ville de Paris). Elle est destinée à circuler dans toute la France après avoir été présentée à Paris de novembre 2005 à avril 2006.
CARACTERISTIQUES DE L'EXPOSITION
Les cinquante panneaux qui composent l'exposition s'organisent en sept points, suivant un itinéraire chronologique et thématique :
1) Le contexte : la SNCF dans la France en guerre ;
2) L'engagement cheminot dans la Résistance : pourquoi ? au nom de quoi ? ;
3) Des formes d'action multiples ;
4) Les cheminots et la résistance organisée ;
5) Les cheminots dans la Libération ;
6) Les cheminots face à la répression ;
7) Les cheminots et la mémoire de la Résistance.
Ces panneaux se composent dans la plupart des cas d'un texte historique général et de documents pourvus chacun d'un commentaire spécifique.
Ils peuvent être complétés par la projection de
- deux courts métrages (un documentaire de 1943 sur la journée d'une équipe de roulants, et des témoignages de cheminots résistants)
- quatre diaporamas présentant des collections de documents d'époque : affiches de la SNCF, ordres du jour de la SNCF relatifs à la résistance, photographies de la cité cheminote et des installations ferroviaires de Lens, photographies des Ateliers de Quatre-Mares à Sotteville-lès-Rouen.
Le catalogue de l'exposition est constitué par un numéro spécial de La Lettre de la Fondation de la Résistance, de 32 pages, où sont repris tous les textes historiques généraux et une partie des documents présentés.
La Fondation espère que cette exposition permettra au grand public et aux jeunes générations de mieux connaître la Résistance, en découvrant le rôle d'une communauté professionnelle qui a été sollicitée pour à peu près toutes les formes d'action clandestine.
HISTORIQUE DE l'EXPOSITION
Après la dissolution de l'association Résistance-Fer en 2000, la Fondation avait hérité de l'exposition réalisée par celle-ci il y a plusieurs décennies ainsi que de nombreux documents ayant concouru à sa préparation. Il est aussitôt apparu que l'importance de ce patrimoine justifiait de concevoir une nouvelle exposition, profitant des travaux les plus récents des historiens et des nouveaux fonds documentaires qui permettent aujourd'hui d'illustrer l'histoire de l'engagement des cheminots dans la Résistance, son contexte professionnel, social ainsi que ses enjeux mémoriels.
Initié par une rencontre entre les présidents Jean Mattéoli et Louis Gallois, le partenariat entre la Fondation et la SNCF a fait l'objet en janvier 2003 d'une convention. Elle prévoyait, entre autres initiatives, le soutien financier de la SNCF pour la préparation scientifique de l'exposition et le pilotage par elle de sa réalisation muséographique. Grâce à cette aide, la Fondation a pu embaucher pendant quatorze mois une chargée de mission : Cécile Hochard, docteur en histoire. Celle-ci a élaboré le plan et rédigé les textes de l'exposition en commun avec Bruno Leroux, directeur historique de la Fondation, et effectué toutes les missions documentaires pendant que Frantz Malassis, responsable archives et documentation de la Fondation, prenait en charge le catalogue de l'exposition tout en menant des recherches iconographiques.
Chacune des étapes de leur travail ainsi que les options muséographiques ont bénéficié du concours et du contrôle d'un comité scientifique composé d'universitaires spécialistes de la Résistance (Laurent Douzou, Serge Wolikow) et des cheminots (Christian Chevandier, Georges Ribeill), ainsi que de l'aide des partenaires de l'exposition, notamment Marie-Noëlle Polino, secrétaire scientifique de l'AHICF, et Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial Leclerc-Musée Jean Moulin de Paris.
Ces deux ans de préparation ont permis de réunir des documents en grande partie inédits, provenant notamment du Centre d'archives historiques de la SNCF (Le Mans), des Archives de France, de plusieurs musées de province (Ascq, Bondues, Besançon, Champigny-sur-Marne, Joigny, Lyon) et de nombreux particuliers qui ont généreusement autorisé la reproduction de documents ou photographies leur appartenant.
L'exposition a été inaugurée à Paris le 29 novembre 2005, au Mémorial Leclerc-Musée Jean Moulin, par Louis Gallois, président de la SNCF, Pierre Sudreau, vice-président de la Fondation, et Mme Anne Hidalgo, adjointe au maire de Paris. Elle a ensuite été présentée à la Cité du Train, à Mulhouse, du 18 juin au 7 septembre 2006. La Fondation la met à disposition des collectivités locales et des musées qui souhaitent l'accueillir.
La Fondation a conçu cette initiative comme un état des lieux destiné à inciter témoins et historiens à aller encore plus loin. D'ores et déjà, à l'occasion de la présentation à Paris de l'exposition, l'AHICF a organisé le 3 décembre 2005 un colloque sur " les cheminots dans la Résistance ", avec des contributions d'universitaires membres du comité scientifique de l'exposition mais aussi de jeunes chercheurs.
La Fondation souhaite que des initiatives analogues accompagnent la circulation de l'exposition dans les régions. En particulier, dans l'esprit de la campagne pour la sauvegarde des archives privées de la Résistance et de la Déportation menée depuis plusieurs années, elle compte inciter les acteurs et les témoins locaux de la Résistance cheminote à préserver les archives qu'ils possèdent encore et qui permettront aux historiens du futur de rendre encore mieux justice à leur action.