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17 juillet 2025

Salle René Coty au Sénat, le 13 novembre 2017, Jean-Pierre Azéma (4e en partant de la gauche) préside le jury lors de la remise du prix Défense de la France-Philippe Viannay 2017.

Décès de l’historien Jean-Pierre Azéma (1937-2025)

L’historien Jean-Pierre Azéma, qui s’était imposé comme le grand spécialiste de la période de l’Occupation en France et que les médias présentaient souvent comme « Monsieur Seconde Guerre mondiale », est décédé le 14 juillet 2025. Ses travaux avaient contribué à porter un nouveau regard sur les « années noires », de son manuel « De Munich à la Libération » publié en 1979 dans la collection Nouvelle histoire de la France contemporaine au Seuil, véritable bible de tous les étudiants, enseignants ou chercheurs travaillant sur la période, jusqu’à sa biographie de « Jean Moulin, le politique, le rebelle, le résistant » (Perrin, 2003), ouvrage de référence sur le fondateur du Conseil national de la Résistance. Professeur à Sciences Po, organisateur de nombreux colloques scientifiques, Jean-Pierre Azéma a toujours eu également le souci de la vulgarisation et de la transmission, comme le montre sa participation à de nombreux documentaires et son rôle de conseiller pour la série à succès « Un Village français ». Figurant parmi historiens membres fondateurs de la Fondation de la Résistance en 1993, Jean-Pierre Azéma était membre de son comité historique et pédagogique. Succédant à René Rémond, il avait également présidé le prix Philippe Viannay-Défense de la France pendant 14 ans, entre 2007 et 2020. Il avait par ailleurs piloté les commémorations du 70ème anniversaire de la Libération de la France aux côtés de Jacques Vistel, qui était alors président de la Fondation de la Résistance. La Fondation de la Résistance présente toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches.

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10 juillet 2025

Couverture La Résistance pionnière au prisme des archives de la répression

Parution de l’ouvrage collectif la Résistance pionnière au prisme des archives de la répression

En décembre 2021, la Fondation de la Résistance avait co-organisé avec l’université de Caen un colloque intitulé La Résistance pionnière au prisme des archives de la répression, qui s’était tenu au Mémorial de Caen. Après plusieurs années de travail, l’ouvrage collectif reprenant une partie des communications présentées lors du colloque paraît le 10 juillet aux Presses universitaires de Rennes. Gaël Eismann, Fabrice Grenard (dir.), La Résistance pionnière en France au prisme des archives de la répression, Presses universitaires de Rennes, 2025. Résumé-La phase initiale de la Résistance en France, souvent réduite à une forme de préhistoire du phénomène, reste peu étudiée par les historiens comparée à la période ultérieure, celle qui voit se mettre en place à partir de 1942 un processus de structuration et d’unification. Cette Résistance pionnière continue également de donner lieu à de nombreuses idées reçues comme le fait que les premiers résistants étaient très peu nombreux, souvent des marginaux très isolés, décalés du reste de la société qui acceptait passivement l’occupation. L’ouverture de l’ensemble des archives de la période depuis un décret de décembre 2015 permet de rouvrir ces questions à nouveaux frais. Cet ouvrage propose d’étudier les débuts de la Résistance en France au prisme des archives dites de « la répression », à savoir les rapports de police ou de gendarmerie, les synthèses des renseignements généraux, les enquêtes judiciaires pour ce qui concerne le régime de Vichy, mais aussi les archives de la répression allemande. Si ces fonds d’archives doivent être utilisés avec certaines précautions du fait de leur nature particulière, ils n’en apparaissent pas moins incontournables pour qui veut étudier de façon scientifique les débuts de la Résistance. Ils permettent de combler le manque de sources produit par les Résistants eux-mêmes pour cette période. L’usage de ces archives permet de repérer des traces précises des premières formes de résistance qui se sont développées au cours de la première année de l’Occupation (été 1940-début 1941), d’examiner comment l’Occupant et le régime de Vichy les a appréhendées et de les replacer dans leur contexte en fonction des différents territoires concernés, dès lors que la France se trouve divisée en différentes zones au lendemain de sa défaite face à l’Allemagne. https://pur-editions.fr/product/10249/la-resistance-pionniere-en-france-au-prisme-des-archives-de-la-repression

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20 juin 2025

Découvrez des podcasts d’élèves sur des résistants et résistantes de Sevran

La Fondation de la Résistance est intervenue au premier semestre 2026 auprès d’élèves de troisième du Collège Paul Painlevé de Sevran (Seine-Saint-Denis, Académie de Créteil) pour un projet mené avec l’association F93 et deux enseignants, Mathilde Clavier et Mathéo Castex. Ils ont travaillé autour de figures locales de la Résistance. Le but de ce projet était de faire découvrir aux collégiens de Sevran des résistants nés et/ou ayant vécu et/ou résisté dans leur ville qui étaient parfois pour eux des noms de rues, d’écoles ou d’arrêts de bus. Après un premier travail de recherche historique et d’études d’archives, les élèves ont réalisé des podcasts sous plusieurs formes (interview, jeu radio,…), accessibles depuis une carte interactive de la ville de Sevran. Ces travaux ont aussi été présentés au Collège Paul Painlevé à l’occasion de la fête du collège le 19 juin 2026. Les autres élèves ont pu écouter les podcasts mais aussi découvrir des affiches réalisées à partir de documents d’archives sur lesquels les élèves ont travaillé et choisis par eux. Un beau projet mené avec l’association F93 et les enseignants et élèves du Collège Paul Painlevé de Sevran à laquelle la Fondation est heureuse d’avoir contribué. Article écrit par Eugène C., élève de seconde en stage à la Fondation de la Résistance

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6 juin 2025

De gauche à droite : Joe Ivanov, le lieutenant general Jonathan Braga, Charles de Vallavielle, le commanding general Richard Angle et Jean-Francis Treffel, directeur général de la Fondation de la Résistance

La cérémonie au monument de la Résistance à Sainte-Marie-du-Mont

À l’occasion du 81e anniversaire du débarquement de Normandie, le 4 juin 2025 au matin, la Fondation de la Résistance a co-organisé avec la commune de Sainte-Marie-du-Mont (Manche) une cérémonie, présidée par son maire Charles de Vallavieille, autour du Normandy French Resistance Monument. La Fondation était représentée par son directeur général le préfet (ER) Jean-Francis Treffel qui a prononcé une allocution avant de déposer une gerbe devant ce monument. De nombreux élus − parmi lesquels on citera Béatrice Gosselin, sénatrice de la Manche, Pascal Marie, conseiller régional de Normandie, Maryse Le Goff, conseillère départementale de la Manche et Alain Holley, maire de Sainte-Mère-Église −, des officiers supérieurs américains − avec notamment le lieutenant general Jonathan Braga, le lieutenant general Richard Angle et le rear amiral Milton Sands −, un détachement des forces américaines ainsi qu’un important public ont participé à cette cérémonie. Offert par des Américains, ce monument installé non loin de la plage du débarquement d’Utah Beach témoigne de la participation des résistants français à la préparation du débarquement de Normandie et de leur importance dans la Libération de la France. Il rappelle également le rôle des équipes de l’opération Jedburgh dans le succès du Débarquement. Ces équipes interalliées, constituées d’officiers du SOE britannique, de l’OSS et du BCRA de la France libre, sont considérées comme les précurseurs des forces spéciales contemporaines. Après son inauguration en 2021, sollicité par son maire Charles de Vallavieille, la Fondation a accepté d’accompagner la commune de Sainte-Marie-du-Mont dans des actions de valorisation de ce monument en signant une convention de partenariat. Ainsi, le 5 juin en soirée au musée du débarquement d’Utah Beach, Frantz Malassis a donné une conférence sur « le général de Gaulle vu par la presse clandestine de la Résistance intérieure ».

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30 mai 2007

centenaire de Germaine Tillion .

Née le 30 mai 1907, Germaine Tilliona reçul’ hommaged’une grande partie de la presse écrite et des médias .Cette grande résistante, animatrice du réseau du musée de l’homme, a été déportée à Ravensbrück en 1943.Son oeuvre d’ethnologue et de sociologue fait autorité , qu’il s’agisse des ouvrages consacrés à l’Algérie coloniale , qu’elle découvrit pour la première fois en 1934 , ou au fonctionnement du camp de Ravensbrück .Femme engagée , on se souvient de ses prises de position sur le stalinisme et sur la guerre d’Algérie , ou de manière constante sur les droits de l’homme . Germaine Tillion est Grand Croix de la légion d’honneur et Grand Croix de l’ordre du mérite . On lira le dossier que lui a consacré l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, lors du 60e anniversaire de la libération des camps en 2005. (Biographie, bibliographie, extraits de textes): http://www.afmd.asso.fr/images/TILLION.pdf Informations et actualités sur Germaine Tillion sont disponibles sur le site de l’association Germaine Tillion, forméeen 2004 : www.germaine-tillion.org Hommages: Le 24 avril dernier, l’Université de Bretagne Sud lui rendait hommage en donnant son nom à l’amphithéâtredu Pôle de formations sanitaires et sociales deLorient. Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon lui a consacré une importante exposition ( mai / novembre 2004 ) sous le titre « Résistance(s); Itinéraires et engagements de Germaine Tillion ».L’exposition a été présentée par la suite dans plusieurs musées .Elle sera à Rennes , au musée de Bretagen (octobre 2007/janvier 2008 ) puis au Musée de l’Homme à Paris ( à partir de fin février 2008 ) Au théâtre du Chatelet, Théâtre Musical de Paris, se joue »Le Verfugbar aux Enfers -une opérette à Ravensbrück » écrit par Germaine Tillionpendant sa déportation.L’ exposition réalisée par le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon est présentée jusqu’au 5 juin 2007 au foyer Nijinski et dans les espaces publics du théâtre (entrée libre, de 13h à 18h et pendant les représentations). Sur le site du Théâtre du Chatelet, on trouvera notamment un dossier pédagogique complet consacré à Germaine Tillion et à son oeuvre: http://www.chatelet-theatre.com/ A lire, dans une bibliographie très riche: Des livres et revues consacrés à Germaine Tillion: Esprit, numéro de février 2000 consacré aux « Vies de Germaine Tillion » Jean Lacouture, Le témoignage est un combat, Seuil, Paris, 2000, 340 pages Jean Lacouture, La traversée du mal, Arléa, 1997, ...

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16 mai 2007

exposition René Char à la Bibliothèque Nationale de France

du 4 mai 2007 au 29 juillet 2007 : Exposition « Poète résistant à l’engagement le plus singulier »selon l’expression de l’historien Jean-Marie Guillon , René Char , le »capitaine Alexandre »de la Résistance , est l’objet d’une exposition à la BibliothèqueNationale de France .On trouvera ci-dessous la présentation de l’exposition et les indications pratiques pour la visiter . site François-Mitterrand / Grande Galerie A l’occasion du centenaire de la naissance de René Char, la BnF rend hommage au poète et à l’homme d’action qu’il incarna sa vie durant. Pourdonner à connaîtrel’accomplissement d’une oeuvre toute entière dédiée à la poésie, l’exposition s’ouvre aux événements de la vie de René Char – son appartenance au groupe surréaliste, les responsabilités qu’ilassuma au sein de la Résistance, ses combats ultérieurs – mais aussi aux amitiés et aux rencontres qui marquèrent son activité créatrice. Place est faite aux correspondances, révélatrices des élans et des révoltes du poète, de ses réflexions, de cette »conversation souveraine » qui l’unit à Paul Eluard, André Breton, Gilbert Lely, Georges Bataille, Albert Camus, Martin Heidegger et à bien d’autres. Les peintres amis et admirés scandent ce parcours au travers des éditions illustrées et manuscrits enluminés. Au coeur du parcours, les textes poétiques eux-mêmes seront proposés dans les différents états successifs de leur écriture. mardi-samedi de 10 h à 19 h, dimanche de 13 h à 19 h fermé lundi et jours fériés tarif plein : 5.00 euros tarif réduit : 3.50 eurosVisites guidées • Individuelles : information et réservation au 01 53 79 40 43 • Pour les groupes : information et réservation obligatoire même pour les visites libres au 01 53 79 49 49 Activités pédagogiques • Pour les classes : mardi et vendredi à 10h et 11h30 (46 eur.) • Pour les enseignants : tous les mercredis à 14h30 (renseignements et réservation au 01 53 79 49 49) Fiche pédagogique pour les enseignants disponible sur simple demande au 01 53 79 41 00 Dossier pédagogique en ligne : classes.bnf.fr

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3 mai 2007

conférence d’Aurélie Luneau sur Radio Londres

Conférence du Mémorial du Maréchal Leclerc – Musée Jean Moulin de la Ville de Paris Jardin Atlantique – 23, allée de la 2ème D.B. – 75015 Paris, au dessus de la gare Montparnasse Dans le cadre des Soirées-auteur. Un jeudi par mois à 17 h. Entrée gratuite. Renseignements au 01 40 64 39 41. 10 mai 2007 : Radio Londres 1940-1944. Les voix de la Liberté, Perrin, 2005,par Aurélie Luneau. L’ouvrage d’Aurélie Luneau a obtenu en 2006 le prix Philippe Vianney -Défense de la France . voir : Remise du Prix Philippe Viannay-Défense de la France … voir aussi lecompte-rendu de ce livre dans notre rubrique « recherche et documentation »

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26 avril 2007

Concours National de la Résistance et de la Déportation 2007-2008.

Créé en 1961 par le ministre de l’éducation nationale à la suite d’initiatives d’associations et particulièrement de la Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance (CNCVR), ce concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes français le souvenir de la Résistance et de la Déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. La préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation est aussi pour les élèves un moment privilégié de rencontrer directement les acteurs de ces événements et permet d’établir un lien tangible entre les générations. Pour le concours 2007-2008, qui s’adresse aux classes des lycées d’enseignement général, technologique, professionnel, agricole et aux classes de troisième, le jury national propose le thème suivant : L’aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la seconde guerre mondiale : une forme de résistance. Ce thème peut être l’occasion de réfléchir, entre autres, sur les aspects suivants de la résistance. Prisonniers de guerre évadés, aviateurs alliés en fuite, résistants pourchassés ou souhaitant poursuivre le combat hors de métropole, étrangers réfugiés, juifs, tziganes, francs-maçons, réfractaires au STO … ont été aidés par de nombreux Français. Ces sauveteurs, qui ont souvent payé de leur vie des gestes essentiels de solidarité et d’humanité, venaient de tous les horizons, avec des motivations diverses, et n’appartenaient pas forcément à un mouvement ou un réseau organisé. Les recherches des élèves pourront porter sur les témoignages locaux recueillis ou lus. Il leur reviendra de présenter les formes d’actions prises par cette résistance et d’analyser les valeurs qui sous-tendent de tels actes. Le thème proposé par le jury national s’applique, en l’état, aux épreuves collectives. En ce qui concerne les épreuves individuelles, ce sont les jurys départementaux qui conçoivent des sujets en rapport étroit avec le thème général. Pour tenir compte de l’évolution des épreuves d’histoire, de géographie et d’éducation civique aux divers examens de l’enseignement secondaire, les sujets départementaux devront proposer soit une composition, soit une étude de documents donnant lieu à des questions et à la rédaction d’un texte argumenté. Pour prendre connaissance du texte intégral publié au Bulletin Officiel de l’Education Nationale , on peut consulter la note de service à l’adresse suivante : http://www.education.gouv.fr/bo/2007/17/MENE0700866N.htm

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18 avril 2007

Exposition « Primo Levi. Puisque c’est un homme »

Le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation rend hommage à l’écrivain et fait (re)découvrir la diversité de son oeuvre. Exposition du 19 avril 2007 au 27 janvier 2008. C.H.R.D. / Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation 14 avenue Berthelot 69007 Lyon . A noter, dans le cadre de la nuit des musées: Le samedi 19 mai 2007 , Lectures de « Si c’est un homme » par le comédien Jean Claude Frissung . Primo LEVI, Si c’est un homme, témoignage sur Auschwitz écrit entre décembre 1945 et janvier 1947, édité en Italie en 1947 à 2 500 exemplaires, réédité par Giulio Einaudi Editeur, à Turin en 1958, puis à nouveau en 1976, traduit en français et publié par Julliard en 1987, réédité aux Éditions Pocket en 1997. Adresse de l’exposition: C.H.R.D.Hall de la Mémoire du Centre d’histoire .14, avenue Berthelot 69007 Lyon. Tramway T2: arrêt centre Berthelot. Métro: station Perrache ou Jean Macé. Horaires: Du mercredi au vendredi de 9h à 17h30. Samedi et dimanche de 9h30 à 18h. Groupes scolaires: Du mardi au samedi sur réservation au 04 72 73 99 02 Visites commentées ou visites libres avec questionnaire. Téléphone 04 78 72 23 11

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16 avril 2007

Décès de René Rémond

Président du comité historique et pédagogique de la Fondation de la Résistance depuis l’origine, ancien résistant, René Rémond est décédé le samedi 14 avril 2007 à 88 ans. Pendant la guerre, René Rémond mène de front ses études à l’Ecole Normale Supérieure (où il a été admis en 1942), des responsabilités militantes au sein de la Jeunesse Universitaire Chrétienne et un engagement dans la Résistance: en 1944, il effectue des missions de renseignement et de liaison au sein du réseau Jade-Fitzroy, rattaché à l’Intelligence Service. Agrégé d’histoire et docteur es lettres, René Rémond entame ensuite une carrière universitaire jalonnée de travaux qui sont devenus des classiques (Les droites en France, notamment) qui l’amènera au sommet de la science politique française: il présidait la Fondation nationale des Sciences politiques depuis 1981. Il est un des principaux artisans du développement de l’histoire contemporaine en France, présidant l’Institut d’Histoire du Temps Présent dans les années 80 et encourageant les rencontres entre historiens et acteurs dans tous les domaines. En 1998, il est élu au fauteuil de François Furet à l’Académie Française. Dans les années 70, le grand public a appris à connaître ses qualités pédagogiques exceptionnelles à travers ses commentaires des soirées électorales. Tout en acceptant avec simplicité ces responsabilités de commentateur « médiatique », il a également assumé des tâches d’expert autrement ingrates, en particulier à l’occasion des enquêtes sur la responsabilité de l’Eglise dans la protection du milicien Paul Touvier ou de la question du « fichier juif ». Ne s’arrogeant aucun monopole, il reste constamment soucieux d’aider les jeunes chercheurs à développer de nouvelles pistes. Des générations d’étudiants et de simples auditeurs peuvent témoigner de la bienveillance et de l’attention sans feinte que René Rémond savait témoigner à tous ses interlocuteurs. Malgré les innombrables sollicitations dont il était l’objet, René Rémond était resté particulièrement attaché à la mémoire et à l’histoire de la Résistance. Il présidait le Prix Philippe Viannay – Défense de la France depuis l’origine (1991), et le comité historique et pédagogique de la Fondation de la Résistance depuis sa création en 1993. Il avait impulsé au Comité historique et pédagogique de la Fondation une activité soutenue, veillant à la fois au développement propre de chacun de ses domaines d’action et à la convergence nécessaire entre eux. Comme à son habitude, il savait s’y montrer à la fois ferme sur les principes du respect de la recherche historique et profondément attentif au ...