Publications et éditions
La Lettre de la Fondation de la Résistance
Cette publication trimestrielle rend compte des activités de la Fondation,
de ses associations affiliées (MER et l'AERI) et des initiatives d'autres organismes
en faveur de la mémoire et de l'histoire de la Résistance. Sa rubrique
" Mémoires et Réflexions " comporte des articles de fond, des comptes rendus
de colloques universitaires, des témoignages, souvent regroupés en dossiers
thématiques. Une rubrique bibliographique présente des comptes rendus de
lecture et les derniers ouvrages reçus au centre de documentation Occasionnellement,
des analyses d'image sont proposées dans la rubrique " Autour d'une Photographie ".
Un numéro entier est consacré au Concours national de la Résistance et de la Déportation,
sous la forme d'une brochure pédagogique, lorsque le thème annuel du CNRD
porte sur la Résistance.
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La Répression en France à l'été 1944. Actes du colloque du 8 juin 2005
organisateurs: Fondation de la Résistance - Ville de Saint-Amand-Montrondédité en juin 2007 par la Fondation de la Résistance
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La tragédie des puits de Guerry (été 1944) : étapes, rouages et mobiles d’une répression raciale, par Jean-Yves Ribault
(...)naient l'attention des enquêteurs : le chef milicien Joseph Lécussan, autoproclamé sous-préfet de SaintAmand et initiateur de la rafle, et Pierre Paoli, agent français de la Gestapo de Bourges, participant de la rafle et complice actif de la tragédie de Guerry. Mais l'un et l'autre étaient loin, l(...)---(...)ES DU COLLOQUE ORGANISE PAR LA FONDATION DE LA RESISTANCE ET LA VILLE DE SAINT-AMANDMONTROND A SAINT-AMAND-MONTROND LE MERCREDI 8 JUIN 2005 Quant à Paoli, arrêté en Allemagne par la police militaire anglaise le 16 mai 1945, il ne fut transféré en France qu'au début de janvier 1946 et ramené à Bo(...)---(...) à lui que la Justice, poussée d'ailleurs par l'opinion publique, demanda des comptes.77 Condamné à mort à l'issue de son procès le 3 mai 1946, Paoli fut exécuté le 15 juin à l'aube. Sur la tragédie de Guerry, il avait fourni des renseignements utiles et concordants avec ceux des survivants, ma(...)---(...)a Milice de Saint-Amand et de son chef Lécussan. Ce fut pourtant sa version des faits qui fut généralement adoptée et pour longtemps. La version Paoli Interrogé le 9 février 1946 par le juge Lyonnet, , Paoli s'exprimait ainsi : « Le chef de la Milice de Saint-Amand a demandé en haut lieu que des(...)---(...)jours. » Sans entrer ici dans le détail des événements qui eurent lieu à Saint-Amand dans les premiers jours de juin 1944, il faut remarquer que Paoli fait allusion à la prise de la ville Epuration, Paris, Fayard, 1987). Son action à Saint-Amand, pendant près de deux mois de l'été 1944, mérit(...)---(...)r de Justice de Lyon. Le juge d'instruction Jean Lyonnet a publié en 1964 un excellent compte-rendu de ce que l'on peut appeler, avec lui, l'affaire Paoli. Cette relation, rédigée, nous dit-il, du 15 juin au 15 septembre 1946, donc à chaud, et d'après les sources les plus authentiques, au sens jurid(...)---(...) W2. Je remercie vivement Jean-Louis Laubry de m'avoir communiqué les copies qu'il a faites du sous-dossier « puits de Guerry ». La réputation de Paoli était si exécrable et son rôle si diabolisé que le juge Lyonnet en parle comme du « monstre de Guerry ». M. Lucotte qui dirigeait le CBSR (voir(...)---(...) ci-dessus note 4) a laissé dans le dossier d'instruction des « notes sur la tragédie de Guerry », où l'on peut lire : « Paoli est le principal acteur de cette tragédie. Il a présidé aux arrestations des 71 israélites. Il a, comme à son habitude, pillé dans toutes les m(...)---(...)r (Darnand), avec les pleins pouvoirs de police à Saint-Amand et dans la zone sud du Cher. Cette courte mise au point chronologique montre assez que Paoli ne connaissait pas les détails de la mainmise milicienne sur la sous-préfecture. Le SD de Bourges n'avait pas eu à intervenir dans les événement(...)---(...) On n'y fait jamais référence à l'exécution des miliciens prisonniers. Les plus circonstanciés se trouvent dans le sousdossier Guerry du procès Paoli. Aucun des survivants juifs n'indique non plus qu'on leur ait à aucun moment opposé, pour justifier la rafle, l'exécution des miliciens par les ma(...)---(...) son procès devant la Cour de Justice de Lyon, les 24 et 25 septembre 1946, il nia énergiquement, contre toute évidence et le témoignage même de Paoli, les accusations touchant à la rafle de Saint-Amand (comme il nia, après l'avoir avoué par écrit, le meurtre de Victor Basch). 81 Par ailleurs, a(...)---(...)uda sont extraites des procès-verbaux d'audition de Mme veuve Juda et de sa femme de chambre Mlle Hélène Breuil, reçues le 20 avril 1945 (dossier Paoli, sous-dossier Puits de Guerry). Procès-verbal d'audition du 24 avril 1945 (dossier Paoli, sous-dossier Puits de Guerry). Delperrié de Bayac a signa(...)---(...)ut le monde s'arrêta au siège de la Gestapo (rue Michel de Bourges) où Lécussan put s'entretenir avec le chef du SD, Eric Hassé, en présence de Paoli, qui servait d'interprète. Ce jour-là sans doute Lécussan eut l'occasion d'exprimer sa volonté de livrer aux autorités allemandes tous les juifs(...)---(...) de Saint-Amand. C'est à cette démarche même que Paoli semblait faire allusion quand il indiqua devant le juge d'instruction qu'Hassé demanda et obtint l'autorisation de son chef hiérarchique, le Komman(...)---(...)sion d'entendre à plusieurs reprises Lécussan rappeler au SD de Bourges l'envoi de son « rapport » et demander Arch. dép. Cher 755 W 2 (dossier Paoli) déjà cité ci-dessus note 8. Ce motif fut peut-être inspiré à Lécussan par l'affaire suivante : vers la mi-juin, Félix May, président du GER(...)---(...) dû leur être appliquées par le SD de Bourges sous le contrôle hiérarchique du Kommandeur d'Orléans. Ce ne fut pas le cas, pour des raisons que Paoli a données avec une grande vraisemblance : « Comme nous étions au 24 ou 25 juillet, il était difficile, sinon impossible, d'emmener les juifs dans(...)---(...)©cisé que l'opération devait être couverte du secret le plus absolu en tant que « affaire secrète du Reich » (Geheime Reichsache). Les aveux de Paoli ne permirent pas de faire totalement la lumière sur la tragédie. Témoignage de Jean Labouret, standardiste (procès-verbal du 24 avril 1945). PrÃ(...)---(...)ions de représailles. De là à imaginer la solution finale de la question juive, à savoir le génocide, il y avait un gouffre... Interrogatoire de Paoli, en date du 9 février 1946. Ses déclarations n'avaient pas toujours été aussi claires et ses explications sur la « liquidation » ne sont pas to(...)---(...)ujours satisfaisantes. Le juge Lyonnet, dans son ouvrage cité à la note 8 cidessus, a exposé en détail les aveux de Paoli. Paoli lui avait en particulier signalé la consigne impérative contenue dans l'expression « affaire secrète du Reich » (Lyonnet, op. cit., p. 89). 92 9(...)---(...)4 juillet. D'après M. Krameisen, la camionnette qui emmena les 26 hommes à Guerry était conduite par un chauffeur (de la Gestapo ?) accompagné de Paoli ; elle était suivie par une automobile occupée par trois ou quatre soldats (?) allemands et un milicien (?). Paoli se contenta de citer parmi ces a(...)---(...)cteurs, deux policiers du SD, Hemmerich et Winterling (la Gestapo comptait une douzaine d'agents, sans compter les auxiliaires français). Paoli ne fut pas interrogé sur la seconde action ; trois détenus, dont les deux frères Juda, le troisième étant inconnu, avaient été emmenés et jet(...)---(...)tour dans un des puits de Guerry le 26 juillet. Il est probable que les deux tueurs, Hemmerich et Winterling, en furent les exécutants, avec ou sans Paoli, qui n'eut pas à en répondre. Enfin, ayant déclaré avoir quitté Bourges, avec une partie de la Gestapo, dès le 6 août, il fut mis hors de caus(...)---(...)gne avec ses camarades, Hemmerich lui aurait avoué que c'était lui qui, avec Winterling, et sur l'ordre de Hassé, avait exécuté les juifs et que Paoli n'avait pas participé à l'exécution. Cette indication est si proche de celle de Paoli que l'on a le choix : ou bien elle la corrobore ou bien, le (...)---(...)témoignage de Paoli étant dans le dossier du procès de Lyon, les (excellents) avocats de Bazedow en ont eu connaissance. Condamné à dix ans de réclusion, Bazedow é(...)---(...)e semaine de mai 1944 (entre le 24 et le 27 mai), à Vierzon ou dans les environs, par le SD de Bourges, il fut longuement interrogé et torturé par Paoli, mais, à la différence des camarades arrêtés dans la même affaire, il ne fut pas déporté 99 . Sa qualité de juif polonais l'emportait sur cel(...)---(...)iterait certainement une notice biographique plus étendue. On y verrait, entre autres détails, qu'il fut la cheville ouvrière d'un attentat contre Paoli, le 14 ou 15 août 1943, auquel malheureusement l'agent du SD de Bourges survécut. En attendant, voir le court article que lui consacra son chef, Ma(...)---
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La répression dans le Cher à l'été 1944: Les Allemands, par Benoît Thiault
(...)ions des traîtres français. Max Winterling, responsable de la section 4 A chargée de la répression des communistes ; son adjoint est le français Paoli (voir ci-dessous). Wilhem Saumann, dit Willy, chef de la police criminelle. Autres agents : Bués tué à Veaugues en mai 1944, Fritz Shulz, Walter H(...)---(...)ables sont Roger Picault, dit Rissler (né en 1920 à Dun sur Auron) en fuite en Espagne après la guerre, condamné à mort par contumace, et Pierre Paoli60 (né en 1921 à Aubigny sur Nere), fusillé le 15 juin 1946 à Bourges, apportent leur aide précieuse par la connaissance du terrain et des person(...)---(...)nes. Paoli va arrêter une quinzaine de personnes à Aubigny au cours de l'été. Ils participent aux côtés des Allemands à la traque des résistants, s'infi(...)---(...)es camps de concentration nazis, dans le plus grand secret comme le prévoit le Décret Nacht und Nebel (« nuit et brouillard ») du 7 décembre 41. Paoli, nommé Scharführer par Hasse, espère obtenir la nationalité allemande ; il dirige lui-même les soldats allemands dans certaines opérations. Ble(...)---(...)s enflammées sous les ongles, cordon bickford, menace et pression morale .... Du mois de juin 1944 jusqu'au 6 août, date de son départ de Bourges, Paoli procède encore à une quarantaine d'arrestations généralement suivies de déportation. Plusieurs personnes décèdent suite aux mauvais traitement(...)---(...)sion politique en province (1919-1947 département du Cher et de l'Indre), D.E.A, université de Toulouse II Le Mirail, 1995. Lyonnet Jean, L'affaire Paoli, Nevers, Editions Chassaing, 1964. Métier Alcide Mémoires ( Dactylographié). Musée de la Résistance de Bourges, La Résistance dans le Cher, Mus(...)---(...)S DU COLLOQUE ORGANISE PAR LA FONDATION DE LA RESISTANCE ET LA VILLE DE SAINT-AMANDMONTROND A SAINT-AMAND-MONTROND LE MERCREDI 8 JUIN 2005 3 )Pierre Paoli, adjoint du chef de la section IV a, au sein de l'antenne de la Sipo-SD de Bourges (Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges) 4 )No(...)---
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La tragédie des puits de Guerry (été 1944) : étapes, rouages et mobiles d’une répression raciale, par Jean-Yves Ribault