La Fondation de la Résistance et son association des amis Mémoire et Espoirs de la Résistance (MER) bénéficient chaque année de l’aide précieuse de leurs partenaires institutionnels et associatifs, publics et privés, au premier rang desquels les services du Premier ministre, le ministère des Armées et de la Mémoire, les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation, ainsi que le Sénat et l’Assemblée nationale, et la Ville de Paris.
D’autres partenaires doivent être mentionnés.
La Fondation d’entreprise Total et la Fondation de la Résistance ont signé le 13 octobre dernier une convention de mécénat, destinée à contribuer au développement et à la pérennisation des actions de la Fondation de la Résistance au travers d’un soutien financier de 200 000 euros.
Pour la Fondation Total, cette démarche s’inscrit dans une volonté d’aider la Fondation de la Résistance à sauvegarder la mémoire des actes individuels et collectifs qui ont marqué une période majeure – et partie intégrante – de l’histoire et de la mémoire françaises.
Ce faisant, il s’agit aussi de viser à transmettre aux jeunes générations comme à la société civile les valeurs qui ont inspiré les actes de résistance. Il faut aider à les faire connaître et respecter. Il importe qu’elles soient transmises aux jeunes générations pour que celles-ci aient des éléments de repères pour affronter leur propre avenir.
Ainsi, ce partenariat s’intègre à la démarche de mécénat de la Fondation Total, dont l’un des champs d’intervention concerne la Solidarité et le renforcement de la chaîne éducative.
La Fondation Total développe ses actions dans trois domaines : Patrimoine – Culture, Solidarité – Santé, Environnement.
En 2008, Total a décidé de regrouper au sein d’une Fondation d’entreprise élargie l’ensemble de ses actions de mécénat. Ce regroupement vise à renforcer la cohérence des engagements du Groupe, à en développer les synergies et à en améliorer la lisibilité et le rayonnement.
Soutien à des programmes de recherche biomédicale et de santé publique dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut Pasteur, prévention du sida auprès des chauffeurs routiers marocains, tutorat de jeunes des quartiers défavorisés en France, mais aussi participation à la création du département des Arts de l’Islam au musée du Louvre ou encore accompagnement dans la durée de l’Institut du Monde Arabe, la Fondation Total exprime avant tout les valeurs et les engagements d’une entreprise responsable, de ses dirigeants et collaborateurs.
Au-delà de ses soutiens financiers, la Fondation Total entend nouer des liens durables entre les cultures, entre les experts et la société, entre l’entreprise et ses parties prenantes.
« Protéger et préserver », « dialoguer et transmettre », « rechercher et innover » sont ses trois axes d’actions prioritaires.
Le 4 mai 2004, la Fondation de la Résistance et la Fondation Edmond de Rothschild ont conclu à Paris un partenariat pour une période de trois ans renouvelable. La Fondation Edmond de Rothschild, présidée par le baron Benjamin de Rothschild apporte ainsi son soutien aux missions de la Fondation, en particulier aux activités qu’elle entreprend à destination des jeunes générations, afin de leur transmettre la mémoire, l’histoire et les valeurs de la Résistance.
Ce partenariat se développe dans trois directions :
a) Le soutien à des jeunes chercheurs effectuant un travail universitaire sur la Résistance.
b) l’aide au Concours National de la Résistance et de la Déportation
c) l’aide à l’édition de travaux universitaires individuels ou collectifs sur la Résistance.
A) Le soutien aux chercheurs par l’attribution de contrats de recherche » Fondation de la Résistance-Fondation Edmond de Rothschild »
Le règlement de ces contrats de recherche a été préparé par le Comité historique et pédagogique de la Fondation de la Résistance. Son président, le professeur René Rémond de l’Académie Française, préside la commission d’attribution des contrats de recherche, dont la vice-présidence est assurée par la Fondation Edmond de Rothschild. L’essentiel du soutien apporté aux chercheurs consiste en l’attribution de deux contrats de recherche d’un an, qui permettront à deux étudiants préparant une thèse sur la Résistance de consacrer à celle-ci tout leur temps. Ces contrats pourront être renouvelés une année supplémentaire. Il s’agit d’un soutien considérable par rapport aux bourses existant dans le domaine des sciences humaines en France.
B) L’aide au Concours national de la Résistance et de la Déportation
A l’heure actuelle, la Fondation de la Résistance élabore la brochure pédagogique du Concours, l’année où le sujet concerne la Résistance, et complète ce document imprimé par une rubrique d’aide pédagogique sur son site Internet. Compte tenu du succès de cette rubrique, en croissance régulière d’une année sur l’autre, l’aide de la Fondation Edmond de Rothschild va permettre à la Fondation de la Résistance de développer des outils pédagogiques (didacticiel, etc), utilisant davantage toutes les ressources des nouveaux medias permettant de fournir des contenus interactifs adaptés à des scolaires de différents niveaux. La Fondation de la Résistance entend se rapprocher également du Jury national du Concours et du Ministère de l’Education nationale pour déterminer quels types de prix pourraient, en s’ajoutant aux prix existants, renforcer l’attrait du Concours aux yeux des élèves qui le présentent et des enseignants qui les encadrent.
C) Le soutien à l’édition
Connaissant les difficultés de l’édition scientifique, ce soutien permettra d’abord d’aider les projets de publication de colloques ou d’ouvrages individuels de haut niveau, en privilégiant les travaux à vocation nationale ou internationale et les meilleures monographies locales. Complémentairement, la Fondation de la Résistance étudiera la possibilité de créer elle-même une collection chez un éditeur à diffusion nationale.
Né dans la clandestinité pour organiser la solidarité autour des résistants emprisonnés et de leurs familles, le COSOR (Comité des oeuvres sociales de la Résistance) a poursuivi sa mission après la Libération, venant notamment en aide aux familles de fusillés et de déportés. Il a géré des maisons pour enfants orphelins et des maisons de retraite, avec l’apport financier de personnes physiques et morales. Parmi ses présidents successifs : le père Pierre Chaillet, Jean-Pierre Lévy. Son président est actuellement le professeur Charles Berenholc.
Depuis l’année 2005, le COSOR finance un des contrats de recherche d’un an à temps plein alloués par la Fondation de la Résistance à des étudiants en thèse travaillant sur la Résistance.
Le partenariat entre la Fondation et la SNCF s’est concrétisé par la réalisation de l’exposition « les cheminots dans la Résistance » .
Après la dissolution de l’association Résistance-Fer en 2000, la Fondation avait hérité de l’exposition réalisée par celle-ci il y a plusieurs décennies ainsi que de nombreux documents ayant concouru à sa préparation. Il est aussitôt apparu que l’importance de ce patrimoine justifiait de concevoir une nouvelle exposition, profitant des travaux les plus récents des historiens et des nouveaux fonds documentaires permettant aujourd’hui d’illustrer l’histoire de l’engagement des cheminots dans la Résistance, son contexte professionnel, social ainsi que ses enjeux mémoriels.
Initié par une rencontre entre les présidents Jean Mattéoli et Louis Gallois, le partenariat entre la Fondation et la SNCF a fait l’objet en janvier 2003 d’une convention répartissant ainsi les tâches : la Fondation piloterait la réalisation de l’exposition sur le plan historique, avec l’appui financier de la SNCF, celle-ci pilotant pour sa part la réalisation muséographique de l’exposition. L’exposition, une fois réalisée, deviendrait la propriété entière de la Fondation, à charge pour celle-ci de la faire circuler ensuite.
Grâce au soutien de la SNCF, la Fondation a pu embaucher pendant quatorze mois une chargée de mission : Cécile Hochard, docteur en histoire. Celle-ci a élaboré le plan et rédigé les textes de l’exposition en commun avec Bruno Leroux, directeur historique de la Fondation, et effectué toutes les missions documentaires. Frantz Malassis, responsable archives et documentation de la Fondation de la Résistance a pris en charge le catalogue de l’exposition, dont l’impression était également financée par la SNCF.
Le discours historique et les choix muséographiques ont bénéficié du concours et du contrôle d’un comité scientifique composé d’universitaires spécialistes de la Résistance (Laurent Douzou, Serge Wolikow) et des cheminots (Christian Chevandier, Georges Ribeill), ainsi que de l’aide de deux organismes partenaires de l’exposition : l’Association pour l’Histoire des Chemins de Fer en France (notamment grâce à Marie-Noëlle Polino, secrétaire scientifique de l’AHICF) et le Mémorial Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin (Ville de Paris), dirigé par Christine Levisse-Touzé.
Ces deux ans de préparation ont permis de réunir des documents en grande partie inédits, provenant notamment du Centre d’archives historiques de la SNCF (Le Mans), des Archives de France, de plusieurs musées de province (Ascq, Bondues, Besançon, Champigny-sur-Marne, Joigny, Lyon) et de nombreux particuliers qui ont généreusement autorisé la reproduction de documents ou photographies leur appartenant.
L’exposition a été inaugurée à Paris le 29 novembre 2005, au Mémorial Leclerc-Musée Jean Moulin, par Louis Gallois, président de la SNCF, Pierre Sudreau, vice-président de la Fondation, et Mme Anne Hidalgo, adjointe au maire de Paris. La Fondation la met à disposition des villes, des musées et autres établissements culturels qui souhaiteront l’accueillir.
Plus récemment, la SNCF a fourni un mécénat de compétences dans le travail de modernisation de ce site internet (2023-2024).
Depuis plusieurs années, la Fondation de la Résistance multiplie les partenariats avec des entreprises comme la SNCF ; des communes comme la Ville de Vichy (Allier), Sainte-Marie-du-Mont (Manche), la Ville de de Paris ; des associations d’histoire ou de mémoire comme le Souvenir français, le Centre international d’études et de Recherche de Vichy (CIERV) et l’Association nationale pour la Mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses ; ou encore des institutions patrimoniales et culturelles comme les Archives nationales, l’Ordre de la Libération, la direction de la Mémoire, de la Culture et des Archives (DMCA) du ministère des Armées, le Service historique de la Défense, le Service d’Information du Gouvernement…
