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Concours de la meilleure photographie d'un lieu de Mémoire de la Résistance et de la Déportation

Tous les palmarès

Palmarès 2006-2007 - Photographies et commentaires

 

Photo N°1

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Le premier prix a été décerné à Camille VIALON, élève de troisième au collège Jeanne de la Treilhe d'Aurillac (Cantal), pour sa photographie, prise dans les ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane.
Cette candidate l'avait accompagné d'un texte traduisant son émotion :
« Tiens une barrière fermée mais pour qui ? Qui habite ici ?
Pourquoi fermer la barrière puisque personne ne vit dans cette maison.
Une maison éventrée, sans toit, ni fenêtre. Une maison où pourtant respiraient la joie de vivre, les rires des enfants et le bonheur partagé. Un ventre, à présent hurlant de douleur et de pitié : jamais, plus jamais ça. »

Photo N°2

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Le deuxième prix a été attribué à Fabien CRINON, élève de terminale économique et sociale au Lycée Jean Calvin à Noyon (Oise), pour son cliché « Le quai des déportés de la Gare de Compiègne » prise à Margny-lès-Compiègne (Oise).
Un commentaire expliquant sa démarche était joint :
« Ces deux stèles rappellent le martyr des déportés de 1942 à 1944. Le quai des déportés vit partir 52 convois composés de Juifs, prisonniers politiques en direction des camps de concentration. Ces déportés provenaient des anciennes casernes de Royallieu, transformées en camp d'internement (Frontstalag 122). Les déportés traversaient la ville de Compiègne en direction de la gare avant d'être embarqué à destination des camps nazis.
Parmi les convois qui rythmèrent la vie du camp, on peut citer celui du 6 juillet 1942. Il s'agit du « convoi des 45 000 » composé de 1175 communistes partant de Compiègne en direction d'Auschwitz-Birkenau. Ils seront les premiers déportés résistants à avoir été tatoués. Comme ils portaient des numéros supérieurs à 45 000, ce transport sera surnommé « le convoi des 45.000 ». De même, comme l'indique la stèle de gauche, des convois « spéciaux » ici, des juifs sont partis de Compiègne.
Le 2 juillet 1944, un convoi part pour Dachau avec 2 166 déportés. Monsieur Roger Bellot a fait partie de ce convoi. Ce dernier avait apporté pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation son émouvant témoignage il y a deux ans. On imagine d'après ses propos les conditions du voyage : « nous sommes entassés par les Allemands avec force dans un convoi composé d'un wagon aux parois métalliques attelé à des wagons de transport en bois. Il fait une chaleur étouffante. C'est horrible, 536 d'entre nous sont morts, c'est pourquoi ce convoi est surnommé " le train de la mort ". En ce qui concerne la photo, j'ai choisi de séparer les deux stèles (plutôt qu'un vue d'ensemble) afin de visualiser les inscriptions. Ces stèles sont visibles dans le prolongement du quai des voyageurs de la gare. Ceci permet de garantir la mémoire puisque les monuments sont implantés sur les lieux même de l'embarquement des 48 000 hommes, femmes et enfants pour l'Allemagne. »

 

Photo N°3

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Le troisième prix est revenu à Emelyne PAYET, élève de troisième du collège des Prunais à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), pour son cliché réalisé au camp de Drancy.

Outre la présentation de son travail, était joint à son cliché un poème.
« J'ai choisi cette photo car elle me plait particulièrement mais aussi parce qu'elle me rappelle les milliers de personnes qui ont marché sur ces rails.[ ndlr : en fait les rails n'existaient pas pendant la guerre. Les départs vers les camps d'extermination se faisaient depuis la gare du Bourget puis Bobigny]. Le train flou au loin représente les souvenirs lointains mais qui restent tout de même gravés à jamais dans toutes les mémoires malgré les années passées. C'est une photo prise avec un appareil numérique, à ras du sol car je voulais exprimer le chemin dessiné par les rails qui mènent à la mort donc le wagon de train.
Le temps nuageux assombri les couleurs. »

« Dans un lourd silence,
le monde a vécu une des plus horrible violence,
celle d'une religion rejetée
et d'autres personnes mis de côtés.
Durant 6 années,
tziganes, juifs et résistants on été transportés,
plus connus sous les noms de déportés,
dans des camps où la seule loi
était de croire en soi.
Drancy, ainsi ont commencé pour certains
l'histoire de leur vie.
Il y a eut un camp de transit,
qui voulait signifier « vie réduite ».
Malgré leur volonté d'y croire
pleins n'en ont plus eu le pouvoir
car les nazis avaient enlevé à leurs coeurs,
même un souffle de bonheur. »

Une mention spéciale du jury a été décernée à :

Photo N°4

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Cloé LEMOINE élève de troisième du collège Michel de l'Hospital de Riom (Puy-de-Dôme) pour une photographie intitulée « Dachau, le jeudi 2 novembre 2006, il faisait 2°C »
Voici son commentaire :
« Lors d'un voyage en Allemagne avec mes parents, j'avais demandé à voir des sites liés à mon programme de troisième : les camps de concentration et l'univers nazi. J'ai été choquée par ce que j'ai vu. Je savais déjà beaucoup de choses sur les abominations d'il y a 60 ans, mais ce jour là, la sévérité du site de Dachau m'a fait ressentir l'atmosphère lourde et pesante de l'univers concentrationnaire nazi.
Avec mon appareil photo numérique, j'ai essayé de prendre des photos chocs pour les montrer à mes camarades de classe. (...)
Représentez vous les détenus dehors par cette température dans leurs uniformes rayés, parqués à l'intérieur de ce sinistre enclos composé d'une partie en herbe interdite, d'un fossé et de lignes électrifiées. Les détenus n'avaient pas le droit de franchir la zone herbeuse sous peine de mort. À l'arrière plan, nous voyons les rangées des baraquements tous détruits, sauf le premier laissé pour montrer l'exemple. »