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Sur le 14 juillet et la Résistance

Actualité Actualité, Ven 10 juillet 2009

Le 14 juillet et la Résistance.

 Pour la Résistance, le 14 juillet a signifié un double combat : contre Vichy d’abord et sa « Révolution nationale » qui voulait en finir avec l’héritage de 1789 et des Droits de l’Homme. Combat aussi contre l’Allemagne nazie, pour la libération de la Patrie. Dès le 14 juillet 1940, les premiers détachements de Français Libres défilèrent à Londres devant le général de Gaulle. Le 14 juillet 1942, à l’appel des grands mouvements de Résistance relayés par la BBC, des manifestations eurent lieu dans plusieurs villes comme Lyon, Marseille ou Toulouse. Le 13 juillet 1943, André Philip pouvait dire à la BBC : « Ce 14 juillet, s’il n’est pas encore un jour de joie, sera pour la première fois depuis longtemps une fête de l’espérance … ». Des manifestations eurent lieu dans toute la France, dans l’ex Zone nord tout comme à Grenoble et Marseille où défilèrent 15 à 50 000 personnes. Pour la Résistance, le 14 juillet était aussi l’espérance de l’unité nationale. En effet, contrairement à l’idée commune, plus que la prise de la Bastille, ce jour commémore la fête de la Fédération. Célébrée à Paris le 14 juillet 1790, elle réunissait les députés des départements et les 100 000 fédérés venus de toute la France. Cette fête fut un moment fondateur de l’unité nationale, à la fois point de rupture et continuité dans l’Histoire de la société française, comme le fut la Résistance. Les différentes composantes de la Résistance ont su, elles aussi, recréer l’unité nationale mise en danger par la politique de collaboration et d’exclusion du gouvernement de Vichy. Cette unité, d’abord forgée à la base, s’est aussi traduite au sommet par la création le 27 mai 1943, en pleine Occupation, du Conseil national de la Résistance, présidé par Jean Moulin. Réunissant les différents mouvements de la Résistance, les partis et syndicats d’avant guerre, ce parlement clandestin élaborera quelques mois plus tard un programme d’action à mettre en place dès la Libération. Il sera le creuset de la refondation politique, économique et sociale de la France d’après guerre, comme la Révolution française avait su l’être 150 ans auparavant.

Jacques VISTEL Président de la Fondation de la Résistance